jeudi 21 novembre 2024
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Journée du Chahid : hommage aux millions d’Algériens tombés au champ d’honneur

L’Algérie commémore, dimanche, la Journée nationale du Chahid en hommage aux millions d’Algériens, tombés au champ d’honneur en défendant le droit de leur pays à recouvrer sa pleine souveraineté nationale.

L’Algérie qui a sacrifié des millions de martyrs dans son combat acharné contre l’occupant usurpateur, a mis un point d’honneur à préserver et à valoriser la mémoire nationale, en veillant à son enseignement aux nouvelles générations pour que « l’appartenance nationale demeure ancrée et que la fidélité aux Chouhada demeure un lien national sacré », comme l’a affirmé le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune dans l’un de ses précédents messages adressés à cet occasion.

Depuis son élection, le président de la République n’a cessé de souligner la nécessité de « préserver le serment de nos valeureux Chouhada dont le sang a irrigué notre terre », faisant de la fidélité à ce serment une doctrine de la politique intérieure et étrangère de l’Etat et un principe immuable sur lequel repose l’édification de la nouvelle Algérie.

Fidèle aux sacrifices des Chouhada, l’Algérie a rapatrié, il y a près de 4 ans, les restes mortuaires de 24 héros de la résistance populaire contre le colonialisme français, un siècle et demi après leur décapitation et le transfert de leurs crânes en France.

Les cercueils transportant les crânes de ces résistants ont été accueillis, à leur arrivée à l’aéroport international Houari Boumediene, par le président de la République, lors d’une cérémonie solennelle, quelques mois seulement après en avoir fait la promesse. C’est même, en sa présence que s’est déroulée leur inhumation au Carré des martyrs au cimetière d’El-Alia.

Dans un message à l’occasion de la Journée nationale du Chahid en 2020, le président de la République a rappelé « la lutte acharnée de nos valeureux chouhada pour la préservation de l’identité nationale contre toutes les politiques visant la christianisation et la francisation du peuple et de la terre d’Algérie », soulignant l’importance d’avoir en point de mire « leur serment à réaliser le rêve, qui était le leur et qui est celui des générations à venir, à savoir l’édification de l’Etat national fort, prospère, juste et respecté ».

Par ailleurs, de nombreux faits marquants qui ont été décisifs dans l’histoire de l’Algérie sont liés au mois de février. Des évènements notables se sont déroulés à cette date dont la création de l’Organisation spéciale (OS) en février 1947 et la publication par l’Organisation des Nations unis à l’occasion de sa 11e session, de la résolution 1012, reconnaissant au peuple algérien son droit à l’autodétermination (18 février 1957).

Le mois de février est lié également à d’autres évènements douloureux qui ont marqué la mémoire collective du peuple algérien, notamment les explosions nucléaires française dans le Sud algérien (13 février 1960), le bombardement du village de Sakiet Sidi Youssef (8 février 1958) ou encore la construction de lignes barbelées, minées et électrifiées, ainsi que l’implantation de mines antipersonnel (février 1959).

Au lendemain de l’indépendance, le mois de février fut témoin de nombreux autres évènements et décisions souveraines qui ont marqué l’histoire de l’Algérie indépendante dont la récupération de la base navale de Mers El Kébir le 2 février 1968, la nationalisation des hydrocarbures et la récupération des ressources pétrolières nationales le 24 février 1971.

Cette année, les membres de la communauté nationale établie en France ont été invités par le Mouvement dynamique des Algériens en France (MOUDAF) à participer à la commémoration de la Journée nationale du Chahid, affirmant que « loin d’être une simple date sur le calendrier, la Journée du Chahid est un pont entre le passé et le présent, un moment de transmission entre les générations ».

La revue El-Djeich a souligné, dans son dernier numéro, que « le principe de la souveraineté nationale pour notre pays a été et restera toujours l’une des composantes fondamentales de l’Etat et une ligne rouge qu’il ne serait permis à quiconque de franchir, quelles que soient les circonstances ou la cause », affirmant que « l’Algérie qui a sacrifié des millions de martyrs pour recouvrer sa souveraineté, veille aujourd’hui à la préserver et à la défendre de toutes ses forces. »

M. B.