dimanche 22 décembre 2024
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Journées internationales du cinéma à Sétif: l’Epi d’Or pour le court-métrage « Coup de pouce » d’Abdelkader Guidoum

Le court-métrage « Coup de pouce », du réalisateur algérien Abdelkader Guidoum a décroché l’Epi d’Or (1er prix) des 5e Journées internationales du cinéma de Sétif, clôturées mardi soir en présence des autorités locales et de personnalités du cinéma, algériennes et étrangères.

Ce court-métrage de 25 minutes relate l’histoire d’un architecte rêveur, Zeddam, qui se retrouve devant un dilemme : sacrifier son emploi et devenir chômeur, ou abandonner l’esprit puéril qui le caractérise pour plaire à son directeur.

Le réalisateur, Abdelkader Guidoum, a fait part, après avoir reçu son Epi d’Or en compagnie de l’acteur Mohamed Bendaoud, de « l’immense joie » que lui procure ce couronnement, avant de saluer l’initiative d’organiser ces journées du cinéma dans la capitale des Hauts plateaux.

Les courts-métrages « Palestine 87 » et « 32 », réalisés, respectivement, par Bilal Al-Khatib (Palestine) et Aya Aouni (Tunisie), se sont vus décerner l’Epi d’Argent et l’Epi de bronze à l’issue de cette manifestation organisée dans le cadre du 79e anniversaire des Massacres du 8-Mai 1945, en présence d’artistes et de réalisateurs de 10 pays : Algérie, Tunisie, Palestine, Egypte, Liban, Syrie, Chypre, Sultanat d’Oman, République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Iran.

Le prix spécial du jury est revenu au film « Laâlam » du réalisateur algérien Ahmed Aggoun qui raconte l’histoire de deux enfants qui rejoignent la Révolution après avoir été exclus de l’école.

Lors d’une conférence de presse tenue avant le début de la cérémonie de clôture, le président du jury, le réalisateur algérien de cinéma et de télévision Djaffar Kacem, a affirmé que le choix des courts-métrages récompensés a été « difficile », tout en soulignant que la participation arabe et étrangère à cette compétition accompagnant les journées internationales du cinéma, est « édifiante quant à l’importance que commence à prendre cet événement qui a permis à des cinéastes de faire montre de leur talent et de leurs capacités avec des budgets limités ».

M. Kacem a également fait savoir que les 5 critères ayant présidé au choix des lauréats avaient trait à l’écriture, au jeu d’acteurs, aux techniques de l’image et du son, au décor et à la réalisation.

La cérémonie de clôture de cet événement culturel et artistique, organisé sous le slogan « Un film pour demain », a été marquée par une affluence record d’amoureux du septième art, dont des jeunes et des familles qui ont copieusement garni la salle du dôme, au Park Mall de Sétif.

De nombreux cinéastes et de stars participant à ces journées ont été honorés, ainsi que le jury, dont son président, Djaffar Kacem, en plus du réalisateur Mohamed Ali Darwish (Sultanat d’Oman), de l’artiste Kaouther El Bardi (Tunisie) et des artistes algériens Mohamed Reghis, Mourad Saouli et Salim Kharchi, entre autres.

Une vidéo mettant en lumière des artistes ayant participé à cette manifestation culturelle et artistique, a également été projetée, dans les laquelle des vœux de prompt rétablissement de l’artiste Bahia Rachdi ont été formulés, avant que la chanteuse syrienne Myriam Atallah et l’artiste algérien Yacine Tigher ne gratifient l’assistance de chansons à la gloire de l’Algérie, intitulées « Ya Djazaïr » et « Bilad Echouhada ».

Il est à noter que les Journées internationales du cinéma de Sétif, qui ont débuté samedi dernier, ont donné lieu à la projection de 21 courts métrages, en lice pour les différentes distinctions.

Le public a également été convié à apprécier plusieurs longs-métrages, dont des productions palestiniennes, ce pays étant l’invité d’honneur de cet événement. « Tayara Safra » de l’algérienne Hadjer Sebata, « Oversized Coat » du palestinien Nawras Abu Saleh et « Jusqu’à la fin des temps » de l’algérienne Yasmine Chouikh, ont été ainsi projetés.

Il reste, cependant, que le « clou » de la soirée de clôture a été la première projection à Sétif, aussitôt après la remise des prix, du film révolutionnaire de Bachir Derraïs, « Ben M’hidi », devant un public record.

M. B.