Un important glissement de terrain a touché « plus de six villages » situés dans une région montagneuse de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et a déjà fait trois morts, ont indiqué vendredi les autorités locales, qui redoutent un lourd bilan humain.
La catastrophe est survenue dans la nuit de jeudi à vendredi vers 3h (17h TU jeudi) dans la province d’Enga, au centre de l’archipel. Le gouverneur de cette province, Peter Ipatas, a indiqué que « plus de six villages » avaient été frappés par un glissement de terrain, qualifiant le désastre de « catastrophe naturelle sans précédent » ayant causé des « dégâts considérables ».
Il a ajouté que ce glissement avait causé des « pertes humaines et des dégâts matériels ». « Je présente mes sincères condoléances aux familles de ceux qui ont perdu la vie », a déclaré le Premier ministre papouasien James Marape dans un communiqué.
Le bureau national de gestion des catastrophes de Papouasie-Nouvelle-Guinée n’a pas encore fourni de bilan. Une équipe de secours, composée de médecins, militaires, policiers et membres d’agences onusiennes, a été dépêchée sur les lieux pour évaluer les dégâts et prendre en charge les blessés.
D’après un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) sur place, un mélange de roches et de terre s’est détaché du mont Mungalo, et des débris d’abris en tôle jonchent le sol.
Dans ce village, « il semble que plus de 100 maisons aient été ensevelies », a déclaré à l’AFP Vincent Pyati, président d’une association locale. « On ne sait pas encore combien de personnes se trouvaient dans ces maisons. »
Zone isolée
Après la catastrophe, des dizaines de personnes se sont immédiatement mises à pied d’œuvre pour retrouver d’éventuels survivants ensevelis sous des tas de pierres et de terre. La secrétaire générale par intérim de l’antenne nationale de la Croix-Rouge, Janet Philemon, a indiqué à l’AFP que le glissement de terrain avait eu lieu dans une zone isolée et qu’il faudrait peut-être deux jours aux services d’urgence et à l’aide pour atteindre la zone. L’autoroute la plus proche, qui mène à la ville de Porgera, a par ailleurs été bloquée, compliquant l’accès des secours à la zone touchée.
La Croix-Rouge estime qu’entre 100 et 500 personnes pourraient avoir été blessées ou tuées dans le glissement de terrain, mais Mme Philemon a précisé qu’elle essayait « de se faire une image plus précise de la situation ».
L’organisation s’est dite prête à prodiguer des premiers soins aux personnes touchées et à leur fournir du matériel comme des couvertures. La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong a également déclaré que son gouvernement se tenait prêt « à participer aux opérations de secours ».
Située juste au sud de l’équateur, la région fait régulièrement l’objet de violentes précipitations. En mars 2024, au moins 23 personnes ont perdu la vie quand un glissement de terrain est survenu dans une province voisine.
M. B.