Conçu au début des années 2000, les termes de cet accord ne conviennent plus à l’Algérie qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a appelé ce mardi 8 octobre 2024 à un « meilleur équilibre des intérêts des deux parties ».
La polémique sur l’interdiction de la pâte à tartiner El Mordjene dans l’Union européenne (UE) avait déjà démontré les tensions dans les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Europe. Cette fois, c’est l’accord d’association qui pose problème. Pas assez équitable pour l’Algérie. Le pays du Maghreb est trop dépendant de ses hydrocarbures, il souhaite exporter davantage de produits manufacturés.
« L’Algérie a changé depuis la signature de cet accord » dit Abdelmadjid Tebboune, le président algérien réélu le mois dernier et il faut l’adapter « sans entrer en conflit ».
L’accord permet la réduction des droits de douane des deux cotés de la mer Méditerranée. Il facilite ainsi l’accès des produits européens au marché algérien et vice-versa. L’Union européenne est le principal partenaire commercial de l’Algérie, absorbant plus de 58 % des exportations algériennes. Des exportations qui augmentent d’ailleurs significativement ces dernières années.
L’accord entré en vigueur en 2005 devrait être révisé en 2025. Les États membres de l’UE n’ont pas encore réagit à cette demande algérienne.
M. B.