Youcef Atal, international algérien, a été placé en garde à vue vendredi dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Sur son compte Instagram, il avait partagé une publication liée au conflit entre Israël et le Hamas.
Défenseur international algérien de 27 ans, Youcef Atal, qui joue à l’OGC Nice, avait rapidement supprimé sa publication et présenté des excuses, mais le parquet, saisi par le préfet et le maire de cette ville du sud de la France, a ouvert une enquête. Son club l’avait suspendu jusqu’à nouvel ordre et la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) lui avait infligé sept matchs de suspension.
En dépit des excuses du joueur, l’OGC Nice avait expliqué avoir fait le choix de « prendre immédiatement » des sanctions, « préalables » à celles que pourraient prendre les instances sportives ou judiciaires, « compte tenu de la nature de la publication partagée et de sa gravité ».
Le procureur de Nice avait annoncé le 16 octobre l’ouverture d’une enquête pour « apologie du terrorisme » et « provocation à la haine ou à la violence en raison d’une religion déterminée ».
Plus de 15 000 morts…
Atal avait partagé sur son compte Instagram une vidéo d’un prédicateur. Cette publication ayant été effacée par le joueur, l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier son contenu exact de manière indépendante.
Sur une vidéo que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a conservée, le prédicateur s’émeut du sort des civils à Gaza et appelle à « un jour noir pour les juifs » et à ce qu’ils ne puissent pas « hisser leur drapeau à Gaza ».
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 49e jour vendredi, a été déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien qui a tué 1 200 personnes, en majorité des civils, le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007.
Selon un dernier bilan communiqué jeudi par le gouvernement du Hamas, 14 854 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre, dont 6 150 enfants et 4 000 femmes.
M. B.