samedi 19 avril 2025
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Le groupe automobile Stellantis annonce la démission « avec effet immédiat » de son patron Carlos Tavares

Le patron de Stellantis poussé vers la sortie. Démission avec effet immédiat de Carlos Tavares ce dimanche soir alors que son mandat devait s’achever dans un peu plus d’un an. C’est le conseil d’administration du groupe automobile qui regroupe notamment les marques Peugeot Citroën et Fiat Chrysler qui a annoncé le départ de son PDG. 

Le groupe automobile Stellantis a annoncé dimanche 1ᵉʳ décembre la démission « avec effet immédiat » de son patron Carlos Tavares, dont le successeur sera nommé au premier semestre 2025. « Le conseil d’administration de la société, réuni ce jour sous la présidence de John Elkann, a accepté la démission de Carlos Tavares », indique le groupe dans un communiqué. Cette décision est le résultat de « points de vue différents » entre le conseil d’administration et le dirigeant, explique Henri de Castries, administrateur de Stellantis.

À un an de la retraite, Carlos Tavares quitte donc Stellantis. Une démission sous la pression de son conseil d’administration. Trop de déconvenues ces derniers mois. La situation financière de Stellantis s’est dégradée en un rien de temps. Ses ventes ont plongé de 37% au 3ᵉ trimestre 2024.

L’une des erreurs de Carlos Tavares, c’est sa stratégie sur le marché nord-américain. Il était pourtant la principale source des résultats exceptionnels de 2021 à 2023. Mais en début d’année, les stocks se sont amassés, les marges ont fondu. Et certaines marques comme Jeep ont perdu d’importantes parts de marché face aux concurrents Ford et General Motors.

La personnalité de Carlos Tavares aurait aussi joué dans cette démission forcée. Le journal Les Échos le dit coupé de son conseil d’administration et de ses équipes.

Son exorbitante rémunération de plus de 36 millions d’euros l’année dernière avait aussi fait polémique. Choquant et scandaleux pour les syndicats. Lui assumait. « Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, modifiez la loi », répondait-il.

M. B.