Accusé par le gouvernement syrien d’avoir soutenu les insurgés dès le début de la guerre en 2011, le mouvement islamiste palestinien Hamas avait quitté le pays pour le Qatar. Après une rencontre avec le président Bachar el-Assad, il va rouvrir ses bureaux à Damas, dix ans après avoir quitté le pays.
Le président syrien Bachar el-Assad a reçu mercredi 19 octobre une délégation du Hamas conduite par le chef du bureau des relations arabes et islamiques du mouvement palestinien. Khalil al-Hayya a qualifié le retour à Damas de « jour de gloire au cours duquel nous rétablissons notre présence en Syrie et reprenons le travail conjoint » et la réunion avec le président Bachar el-Assad de « rencontre historique ».
Bachar el-Assad a, pour sa part, mis l’accent dans une allocution sur l’importance de l’unité palestinienne pour faire face à l’occupation israélienne. Dans un communiqué, la présidence syrienne a affirmé qu’« en dépit de la guerre menée contre la Syrie, cette dernière n’a jamais changé ses positions soutenant la résistance » face à Israël.
Les autorités syriennes refusaient toute normalisation des relations avec le Hamas avant des excuses des dirigeants du mouvement pour leur soutien à l’insurrection en Syrie. Le courant dirigé par l’ancien chef de l’organisation, Khaled Machaal, installé aujourd’hui au Qatar, était opposé à tout rapprochement avec Damas. La réconciliation entre le Hamas et la Syrie est le fruit d’une médiation entamée depuis des années par le Hezbollah libanais, allié des deux parties.
L’ouverture du bureau de représentation du Hamas dans la capitale syrienne est une question de jours. Mais le transfert du siège principal de l’organisation n’aura pas lieu dans un proche avenir. « Il est toutefois trop tôt pour parler de déplacer le siège à Damas », a dit un responsable du Hamas à l’AFP.
P. K.