Pas de répit contre les incendies qui continuent de ravager les abords de Los Angeles aux États-Unis. Les importants dégâts dans la Cité des Anges sont la conséquence de ce qu’on appelle désormais les « méga-feux » qui se multiplient tout autour de la planète et sont rendus plus fréquents et dopés par les effets du réchauffement climatique. S’ils apportent destruction localement, comme à Los Angeles, ils ont également des conséquences mondiales.
Il est trop tôt pour déterminer les effets qu’auront les incendies de Los Angeles, mais en matière de « méga-feux », les scientifiques ont suffisamment d’exemples pour affiner leurs recherches, car la fréquence de tels événements a doublé en à peine 20 ans.
Parmi eux, « l’été noir » australien de 2019-2020 fait figure de triste référence : plus de 18 millions d’hectares ravagés, près de 500 morts et trois milliards d’animaux brûlés. Mais le désastre n’a pas été que local ; la Nasa a ainsi pu suivre le devenir des panaches de fumée qui ont fait le tour de la Terre.
Un cercle vicieux
Les premières conséquences sont sanitaires. Ces fumées sont chargées de particules fines et de suie. Leur concentration est logiquement plus élevée à proximité des foyers, mais leurs effets délétères peuvent se faire sentir à plusieurs centaines de kilomètres. Ces fumées vont loin et haut, jusqu’à 35 kilomètres d’altitude. Elles interagissent avec l’atmosphère et peuvent localement détruire l’ozone.
Enfin, les « méga-feux » ont un effet sur le climat mondial par les énormes quantités de dioxyde de carbone qu’ils dégagent. En Australie toujours, ils en avaient émis autant que le Japon en un an. C’est un cercle vicieux car les incendies contribuent ainsi au réchauffement climatique qui les favorise en retour.
M. B.