Le Nobel d’économie récompense cette année l’Américaine Claudia Goldin. Il s’agit de la troisième femme à obtenir cette célèbre récompense.
Spécialiste du travail et de l’histoire économique, Claudia Goldin a reçu le prix pour son travail sur la place des femmes sur le marché de l’emploi.
La lauréate, troisième femme à remporter le prix, a « fait progresser notre compréhension de la situation des femmes sur le marché du travail », a annoncé le jury Nobel lors de l’annonce de la récompense.
Américaine et âgée de 77 ans, Claudia Goldin, avec ses recherches, « a donné un aperçu nouveau et souvent surprenant du rôle historique et contemporain des femmes sur le marché du travail », a précisé le jury.
Pour combattre les inégalités, il vaut mieux les comprendre.
« Claudia Goldin a fouillé dans les archives et recueilli plus de 200 ans de données sur les États-Unis, ce qui lui a permis de montrer comment et pourquoi les différences de revenus et de taux d’emploi entre les hommes et les femmes ont évolué au fil du temps », a noté Randi Hjalmarsson, du jury Nobel. Impact de la contraception, du mariage, de l’accès aux études supérieures… Claudia Goldin a multiplié les publications et montré que malgré la hausse du nombre de femmes employées au XXe siècle, l’écart de revenus n’a pratiquement pas changé pendant longtemps
Ce prix Nobel vient récompenser une illustre carrière. La native de New York a été la première femme nommée au département d’économie de Harvard. Elle est également membre de la prestigieuse National Academy of Science américaine.
L’an dernier, ce sont Ben Bernanke, ancien président de la banque centrale américaine (Fed) et ses compatriotes Douglas Diamond et Philip Dybvig, qui avait obtenu le prix pour leurs travaux sur les banques et leurs sauvetages nécessaires durant les tempêtes financières.
Dernier né des Nobel, le prix d’économie boucle ainsi la saison des célèbres récompenses. Et comme les autres Nobel, le prix est doté de 11 millions de couronnes suédoises (920 000 euros), à partager en cas de colauréats, soit la plus haute valeur nominale (dans la devise suédoise) dans l’histoire plus que centenaire du prix.
M. B.