dimanche 22 décembre 2024
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Le patron du Web Summit démissionne après la polémique sur ses critiques visant Israël

Le patron du Web Summit démissionne après ses propos concernant Israël. Paddy Cosgrave, qui était à la tête de l’un des plus grands salons mondiaux du numérique, était sous pression après ses prises de position publiques sur le conflit entre Israël et le Hamas. Ses propos chocs critiquant Israël qui ont entrainé le retrait des principaux géants du web qui devaient participer à ce grand raout de la Big Tech prévu le 13 novembre à Lisbonne.

Tout a commencé avec une petite phrase : « Les crimes de guerre sont des crimes de guerre, même lorsqu’ils sont commis par des alliés, et devraient être dénoncés pour ce qu’ils sont. » Pour cette critique du 13 octobre à peine voilée de la riposte israélienne, Paddy Cosgrave a dû présenter ses excuses : il a reconnu avoir manqué de compassion et il a condamné l’attaque du Hamas.

« Malheureusement, mes commentaires personnels sont devenus une distraction de l’évènement », a expliqué l’Irlandais Paddy Cosgrave dans un bref communiqué. « Je présente de nouveau mes excuses sincères pour toute souffrance que j’ai pu provoquer », a ajouté le cofondateur de la grand-messe de la tech créée en 2009 à Dublin mais qui se tient à Lisbonne depuis 2016. « Le Web Summit va nommer un nouveau directeur général dans les plus brefs délais » et l’édition de cette année « se déroulera comme prévu », a indiqué un porte-parole de l’organisation.

Mais c’était déjà trop tard : les géants californiens Google, Meta ou Intel ont très vite annoncé qu’ils allaient boycotter l’événement. Une décision suivie par les principaux sponsors et intervenants de ce grand rendez-vous du numérique. Conséquence : Paddy Cosgrave a décidé de démissionner pour tenter de sauver l’événement.

Cela suffira-t-il à ramener ceux qui s’étaient retirés ? Les principales entreprises ne se sont pas encore exprimées sur le sujet. Malgré ces retraits en cascade et les appels au boycott, l’organisation a déclaré attendre quelque 2 300 start-up du 13 au 16 novembre, ainsi que plus de 70 000 personnes, soit le même nombre que l’année passée.

M. B.