Vladimir Poutine n’avait pas, ce lundi 15 août, de mots assez forts pour vanter auprès de ses alliés étrangers les armes russes. Le président de la Fédération s’exprimait au premier jour d’un salon international de l’armement, dans la région de Moscou. Mais le conflit en Ukraine ne semble pas être jusqu’ici une vitrine idéale pour l’industrie de l’armement russe.
« Nous sommes prêts à proposer à nos alliés et partenaires les types d’armes les plus modernes », a insisté Vladimir Poutine, soulignant en pleine guerre en Ukraine que ces armes ont été « quasiment toutes employés à maintes reprises dans des conditions de combat réelles ».
Et le président russe d’affirmer que Moscou a beaucoup d’alliés – entendez de clients potentiels – en Amérique latine, en Asie et en Afrique pour ces armes « appréciées partout dans le monde ».
Pourquoi Vladimir Poutine défend-il aussi vigoureusement l’industrie russe de l’armement ? Peut-être parce que la guerre en Ukraine dure bien plus longtemps que Moscou ne le pensait, avec certains armements, notamment en termes de défense aérienne, qui ne semblent pas fonctionner aussi bien que prévu.
Et ce sans parler des lourdes pertes en hommes – ce qui, selon certains analystes, pourrait rendre l’industrie de l’armement russe moins attrayante. Une industrie qui pourrait être aussi pénalisée par les sanctions occidentales ; blocage des circuits financiers, mais aussi de composants étrangers inaccessibles à l’importation.
Selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), la Russie a été, entre 2017 et 2021, le deuxième exportateur d’armements dans le monde, avec 19% du marché mondial, mais avec des ventes en baisse ces dernières années.
M. B.