Une alarme qui sonne sur votre portable si vous courez un danger d’inondation, d’incendie… Pour la première fois, le Royaume-Uni a procédé à un test grandeur nature, dimanche 23 avril à 15h. Tous les téléphones ont sonné en même temps. Une première tentative qui laisse nombre de Britanniques sceptiques.
L’alarme sonne pendant une dizaine de secondes. Dans une rue bondée de la capitale, les passants s’arrêtent et regardent leur téléphone d’un air indifférent face à ce nouveau système d’alerte testé pour la première fois. Claire, une Londonienne, confie : « J’étais dans le métro. Tout le monde l’a reçu. On s’y attendait, c’était prévu. Mais comment ça se passerait si quelque chose arrivait vraiment, je ne sais pas. Combien décideront de l’ignorer ? Je ne sais pas. J’espère qu’on n’en aura jamais besoin. »
Phil lève les yeux au ciel après ce test. Il n’a même pas voulu regarder son téléphone, resté dans la poche de son K-Way rouge. Ce jeune architecte doute de son efficacité : « C’est difficile à dire, ça dépend si ça peut vraiment aider des gens ou si ça va surtout leur faire peur. Si j’étais une personne âgée, fragile et que je recevais un message disant qu’il y a un grand danger, je pourrais paniquer. »
Le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, avait prévenu : cette alarme sera un peu agaçante, gênante, voire irritante, « mais c’est le son qui pourrait vous sauver la vie ». Les critiques n’ont pas tardé. Pour certains l’alerte est arrivée plus tôt, ou plus tard, quand d’autres ne l’ont toujours pas reçue.
M. B.