Les propos du secrétaire d’État du Saint-Siège ont provoqué une vive réaction de l’ambassade de l’État hébreu à Rome.
Mardi, le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, invité auprès des autorités italiennes à la cérémonie de commémoration des accords du Latran, n’a pas caché son indignation face à la situation à Gaza. « Je demande que le droit à la défense d’Israël, invoqué pour justifier l’opération militaire à Gaza soit proportionné, ce qui n’est certainement pas le cas avec 30 000 morts ».
Le numéro deux du Vatican a rappelé aussi la condamnation « sans réserve » des attaques du Hamas et de toute forme d’antisémitisme mais ses propos sont très mal passés. Dans un communiqué publié hier, l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège a dénoncé « une déclaration déplorable », précisant que pour juger la légitimité d’une guerre, il fallait prendre en compte tous les éléments et considérer « le cadre général », à savoir que Gaza a été transformé par le Hamas « en la plus grande base terroriste jamais vue ».
Depuis le début de la guerre le 7 octobre dernier les relations diplomatiques entre les autorités catholiques et l’État hébreu ont été mouvementées. Mi-décembre, le Patriarcat de Jérusalem avait dénoncé la mort de deux femmes chrétiennes « tuées de sang-froid » à Gaza par un sniper israélien. « Il n’y a aucune preuve, ce sont des propos diffamatoires » avait rétorqué l’ambassadeur israélien au Vatican.
Jeudi 15 février, dans un communiqué commun, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande mettent en garde Israël contre une opération « catastrophique » à Rafah.
E. S.