Alors que les ministères de la Transition écologique et des Transports ont lancé de concert mardi à Paris un groupe de travail lié aux transports dans le cadre de leur plan « sobriété énergétique », le groupe Air France-KLM, présent pour ce premier rendez-vous avec la ministre, est en première ligne : l’avion est aujourd’hui le moyen de transport le plus polluant et le secteur aérien mondial représente à lui seul 2,6% des seules émissions mondiales de CO2 d’origine fossile.
Au printemps, Air France s’est engagé à réduire de 30% ses émissions de CO2 par passager-kilomètre d’ici à 2030. L’un des leviers importants pour y parvenir est de consommer moins de kérosène grâce au renouvellement de la flotte par des avions dernière génération, mais pas seulement.
« On met en place aussi des mesures d’éco-pilotage, d’optimisation de trajectoire, par exemple de la part de nos pilotes. On allège au maximum le poids des avions, ce qui permet de réduire la consommation de carburants. Et on entre dans une phase de généralisation de ce qu’on appelle « les carburants d’aviation durables » qui permettent d’économiser du kérosène fossile et de générer 80% en moyenne d’émission de CO2 en moins par rapport à ce carburant classique », détaille Vincent Etchebehere, directeur du développement durable et des nouvelles mobilités d’Air France.
Économies d’énergie
Cet « éco-carburant » ne représente aujourd’hui que 1% de ce qui est utilisé sur les vols Air France, le chiffre montera à 10% en 2030. « Il y a un défi sur les coûts, mais le plus gros défi, il est au niveau de la disponibilité de ces carburants d’aviation durables, explique Vincent Etchebehere. Et on va dire qu’il y a un peu de temps nécessaire pour que ces filières se mettent en place. »
Autre axe à plus court terme, les économies d’énergie et de gaz en prévision de l’hiver. Des efforts sont mis en place concernant la sobriété des bureaux, première source de consommation énergétique pour le groupe Air France. Air France vise à réduire de 40% la consommation énergétique de ses bâtiments à horizon 2030.
M. B.