La trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza a débuté officiellement ce vendredi matin 24 novembre. Dans l’après-midi, les 13 otages israéliens ont été libérés par le Hamas et pris en charge par la Croix-Rouge. Par ailleurs, plusieurs otages thaïlandais ont également été libérés. Conformément à l’accord conclu, l’État hébreu a libéré 39 prisonniers palestiniens, annonce le Qatar, acteur des négociations.
■ La trêve de quatre jours dans la bande de Gaza a débuté ce vendredi 24 novembre à 5h00 TU, 7h00 heure locale.
■ La libération de 13 otages israéliens est intervenue dans l’après-midi à partir de 14h30 TU. Ces otages libérés par le Hamas ont été pris en charge par le Comité international de la Croix-Rouge avant de prendre la direction du poste-frontière de Rafah, en Égypte. Ils ont ensuite pu revenir en Israël. Dans le même temps, l’État hébreu a libéré 39 prisonniers palestiniens (24 femmes et 15 adolescents).
■ Plusieurs otages thaïlandais et un otage philippin ont également été libérés par le Hamas, en dehors de l’accord précédent conclu entre Israël et le Hamas. Au total, ce sont donc 24 otages qui ont retrouvé la liberté.
■ Selon des informations en provenance de la bande de Gaza relayées par Haaretz, des Palestiniens qui tentaient de passer du sud au nord de la bande de Gaza ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne. Deux Palestiniens ont été tués, affirme le Hamas.
■ Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a déclaré ce vendredi que la trêve en cours avec le Hamas à Gaza n’était qu’une « courte pause », après laquelle Israël reprendrait ses opérations avec toute sa force militaire. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a réaffirmé la détermination d’Israël à poursuivre la guerre.
■ Le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza aatteint les 14 854 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 6 150 enfants et 4 000 femmes, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans l’enclave palestinienne. Depuis cette date, plus de 1 200 Israéliensont été tués. Après la libération de 24 otages vendredi, il reste 215 personnes retenues par le Hamas.
Paris et Berlin saluent la libération des otages et la trêve en vigueur
La France a salué la libération d’un premier groupe de 24 otages libérés par le Hamas et l’entrée en vigueur d’une trêve à Gaza dans le cadre d’un accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Paris reste « mobilisé pour la libération d’otages français dans le cadre de l’accord en cours de mise en œuvre », celle de « tous nos compatriotes (étant) une priorité absolue pour la France, et nous travaillons sans relâche pour l’obtenir », a insisté dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, qui a par ailleurs salué « les efforts de médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, ainsi que du Comité international de la Croix-Rouge, qui ont permis l’obtention de cet accord ». L’Allemagne a elle aussi salué la libération des premiers otages, parmi lesquels quatre germano-israéliens. « Je suis incroyablement soulagée que 24 otages aient été à l’instant libérés à Gaza, parmi lesquels quatre Allemands, et qu’un père, après 49 jours d’enfer, de peur incroyable, puisse finalement étreindre à nouveau ses deux petites filles et sa femme », a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.
137 camions d’aide humanitaire ont été déchargés à Gaza vendredi, se félicite l’ONU
La trêve entrée en vigueur vendredi à Gaza a permis à l’ONU d’« augmenter » la livraison d’aide humanitaire dans l’enclave, où 137 camions ont déjà été déchargés, s’est félicitée l’agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (OCHA). Cette livraison constitue le « plus gros convoi humanitaire » depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre, ajoute l’OCHA dans un communiqué. Elle précise que 129 000 litres de carburant ont aussi pu passer la frontière vers Gaza, et que 21 patients en situation critique ont été évacués du nord de l’enclave.
Israël convoque les ambassadeurs de Belgique et d’Espagne
Israël a décidé de convoquer les ambassadeurs de Belgique et d’Espagne pour une « réprimande sévère », après que leurs chefs de gouvernement ont dénoncé depuis l’Égypte « la destruction de Gaza » et appelé Israël à « reconnaître l’État de Palestine ». Le chef de la diplomatie israélienne, Eli Cohen, a « donné l’ordre de convoquer les ambassadeurs de ces pays pour une conversation de réprimande sévère », a annoncé son bureau. Selon lui, les deux dirigeants « soutiennent le terrorisme ».
Dans un communiqué à part, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a « fermement condamné » leurs propos, les accusant de ne pas avoir « imputé au Hamas l’entière responsabilité des crimes contre l’humanité qu’il a commis en massacrant nos citoyens et en utilisant les Palestiniens comme boucliers humains ».
En visite au terminal égyptien de Rafah vendredi, le Premier ministre belge Alexander De Croo a estimé que la riposte israélienne sur la bande de Gaza après l’attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre devait « respecter le droit humanitaire internationale ». « Les morts de civils doivent cesser », a martelé le ministre belge.
À ses côtés, son homologue espagnol Pedro Sanchez, avec qui il a rencontré vendredi au Caire le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, a appelé « Israël à être le premier à avoir une approche globale incluant la Cisjordanie et Jérusalem-Est », appelant à « la reconnaissance par la communauté internationale et Israël de l’État de Palestine ».
Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a qualifié « les accusations du gouvernement d’Israël » contre le dirigeant espagnol et belge de « fausses, hors de propos et inacceptables », dans une déclaration transmise à la presse.
La joie des prisonniers palestiniens libérés
Trente-neuf prisonniers palestiniens ont été libérés par Israël vendredi, conformément à l’accord conclu avec le Hamas. Ces prisonniers, des femmes et des enfants, ne sont plus derrière les barreaux. Certains ont pu retrouver leurs proches.
M. B.