L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a annoncé ce mercredi 11 janvier la reconduction de Marie-Christine Saragosse à la tête de France Médias Monde pour cinq années supplémentaires. Nommée une première fois en 2012, c’est son troisième mandat à la tête du groupe public de l’audiovisuel extérieur de la France qui chapeaute notre radio RFI, la chaîne de télévision France 24 et la radio en langue arabe Monte-Carlo Doualiya (MCD).
Reconduire Marie-Christine Saragosse à la tête de France Médias Monde, c’est le choix. L’Arcom ne s’en cache pas : de la stabilité dans un contexte difficile à plusieurs titres, financiers et géopolitiques notamment. À commencer par celui du financement de l’audiovisuel public, bouleversé par la suppression en 2022 de la « vénérable » redevance. Elle avait près de 90 ans et est remplacée pour l’heure par une réaffectation d’un pourcentage de la TVA.
Avec un enjeu de taille pour RFI, MCD et France 24 et leur présidente : préserver « le lien de confiance » avec auditeurs et téléspectateurs « qui passe » – ce sont les mots de Marie-Christine Saragosse – par « une information internationale libre et indépendante ».
Ce qu’on pourrait résumer ainsi : médias publics oui, médias d’État non. Alors que RFI et France 24 sont interdites au Mali depuis le mois d’avril, dans un contexte de vives tensions entre Paris et Bamako. RFI ayant également été suspendue au Burkina Faso en décembre.
Contexte dans lequel l’autorité de régulation a choisi « de privilégier l’expérience acquise à la tête du groupe par Marie-Christine Saragosse » depuis sa première nomination en 2012. Charge à elle d’engager « une nouvelle phase de son développement numérique », talon d’Achille de FMM pour les candidats qui lui faisaient face.
L’Arcom demande enfin un renforcement du « dialogue social » dans un groupe qui emploie 1 750 personnes et des centaines de correspondants dans le monde.
M. B.