Après Twitter en novembre, le groupe Meta annonce à son tour ce mercredi son intention de mettre fin dans les prochaines semaines à la suspension des comptes Facebook et Instagram de l’ancien président. La sanction avait été décidée le 7 janvier 2021, au lendemain de l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump.
Quand Facebook avait censuré les comptes de Donald Trump au lendemain de l’attaque du Capitole, c’était officiellement pour prévenir de nouvelles violences contre la démocratie. Deux ans plus tard, c’est tout le contraire : le géant des réseaux sociaux justifie la levée de cette sanction… au nom de la défense du pluralisme démocratique. « Le public doit pouvoir entendre ce que les personnalités politiques disent afin de pouvoir faire des choix éclairés », explique Nick Clegg, le responsable des affaires internationales de Meta.
Une décision soutenue par l’ACLU, la puissante organisation de défense des droits civiques américaine, pourtant classée à gauche mais très critiquée par de nombreux élus démocrates et experts en désinformation.
Pour les rassurer, Meta promet de nouvelles mesures de sécurité pour éviter les abus et assure que le risque pour la sécurité publique a « suffisamment baissé » depuis janvier 2021 pour permettre le retour de Trump désormais candidat à sa réélection et qui avait lui-même demandé la levé de sa censure à Mark Zuckerberg. Cette suspension « ne devrait jamais arriver à un président en exercice » réagit Donald Trump sur son réseau social, Truth Social, avec lequel l’ex-président est toujours lié par un contrat d’exclusivité qui lui impose de réserver à cette plateforme d’extrême droite confidentielle la primeur de ses posts pendant au moins 6 heures.
D. T.