Juste après l’opération qui a mené à sa capture hier matin, des commandos armés du cartel de Sinaloa ont semé la chaos dans la ville de Culiacán, au nord-est du Mexique. Sa capture survient quatre jours avant la première visite du président Joe Biden au Mexique.
Cette fois-ci, les autorités mexicaines avaient bien préparé leur coup. Lorsque le cartel de Sinaloa a appris l’arrestation d’Ovidio Guzmán ce jeudi matin, il a provoqué un déchaînement de violences dans la région. Mais le prisonnier était déjà dans un avion à destination de Mexico pour être présenté au parquet fédéral. Plus moyen pour ses hommes de prendre en otage Culiacán, la capitale du Sinaloa, comme en octobre 2019. Il y a trois ans, à peine arrêté, Ovidio Guzmán avait été libéré sur ordre du président López Obrador pour mettre un terme au massacre de civils. Le cartel de Sinaloa avait transformé la ville en champ de bataille. Bilan : huit morts. Mais ce jeudi, la ville de Culiacán a été bouclée. Ovidio a été capturé à l’aube et dans la foulée, les autorités ont ordonné aux habitants de rester cloîtrés chez eux. Les commerces, les écoles et tous les bâtiments publics sont restés fermés… dans l’attente des représailles. Celles-ci ont été explosives : les hommes du cartel ont bloqué des routes, incendié des véhicules, provoqué une fusillade à l’aéroport… En vain. Ovidio Guzmán est dans une prison de haute sécurité proche de Mexico. Il était l’un des hommes les plus recherchés par les États-Unis, avec ses deux frères, les autres fils d’El Chapo et leaders d’une faction du cartel et qui sont, eux, toujours en cavale.
Ovidio Guzmán aurait pris la relève de son père et, à 32 ans, il est considéré comme l’un des grands responsables du trafic de cocaïne, métamphétamines et fentanyle à destination des États-Unis.
E. S.