samedi 26 avril 2025
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Mort du peintre Fernando Botero, le maître colombien du volume

Il était connu dans le monde entier pour ses personnages aux formes voluptueuses. Le sculpteur et peintre colombien Fernando Botero est décédé ce vendredi 15 septembre à l’âge de 91 ans.

Son nom est lié à une figure immédiatement identifiable : une très grosse femme, avec une tête, des bras, et des fesses monumentales. Le procédé, décliné à l’infini, a valu au peintre colombien une renommée mondiale, au point qu’on a parfois tout simplement qualifié de « Botero » une femme aux volumes voluptueux.

Né le 19 avril 1932 à Medellin, en tant que fils d’un représentant de commerce, Fernando Botero se passionne très tôt pour l’art. Déjà à l’âge de 15 ans, il vend ses dessins de tauromachie aux portes des arènes de Bogota. Après une première exposition individuelle à Bogota dans les années 1950, il découvre l’Europe, vit en Espagne, France et Italie s’enthousiasmant pour l’art classique sans négliger son admiration pour l’art précolombien et les fresques du Mexique.

L’un des artistes les plus célèbres de la planète

C’est en 1956, à l’âge de 24 ans, que le peintre a commencé à rompre avec le réalisme et à faire grossir considérablement les corps d’hommes et surtout de femmes, les animaux et même les objets. Fernando Botero ne sait pas encore que ce style va faire de lui : l’un des artistes les plus célèbres de la planète.

Botero, c’est le volume qui s’empare du sujet. Les Ménines de Vélasquez qui prend des joues, le Christ sur la Croix qui n’est plus émacié, et La Joconde qui déborde du paysage. Comme un logo, son style se reconnait immédiatement.

Dédaigné par la critique, qui voit dans son œuvre une opération de recyclage des références classiques, Botero était adulé du public, exposé dans toutes les capitales et bénéficiant presque chaque année d’une rétrospective. L’an dernier, le site spécialisé ArtPrice estimait son chiffre d’affaires à 25 millions de dollars, grâce à son premier marché, l’Amérique.

Il a longtemps alterné ses résidences, entre la petite ville italienne Pietrasanta, New York, Medellin et Monaco où il est décédé après une longue maladie, mais, « il a continué à peindre jusqu’à la fin », a affirmé sa fille Lina.

E. L.