Alors qu’ils devaient absolument l’emporter pour continuer à rêver à une participation à la phase de poules de Ligue des champions, les Marseillais ont perdu leur pari au terme d’un match fou.
Le ciel leur est tombé sur la tête… Une semaine après une défaite (1-0) dommageable sur la pelouse des Grecs du Panathinaïkos, l’Olympique de Marseille n’a pas su inverser la tendance au stade Vélodrome ce mardi 15 août, s’inclinant (5-3) au tirs au but après l’avoir tout de même emporté (2-1) dans le temps réglementaire. Un résultat synonyme d’élimination de la Ligue des champions et d’immense déception.
Pourtant, après une première manche où ils s’étaient montrés apathiques, les joueurs encore en rodage du nouveau coach Marcelino ont tout d’abord présenté un magnifique visage ce mardi. Après une grosse minute de jeu seulement, le Sénégalais Ismaïla Sarr lançait l’attaquant gabonais Pierre-Emerick Aubameyang dans le dos de la défense.
Un doublé pour Aubameyang en première période
L’avant-centre venu de Chelsea n’avait alors plus qu’à dribbler le gardien adverse pour ouvrir le score et faire chavirer une première fois le Vélodrome, forcément ravi de voir deux des recrues de l’été s’entendre de la sorte.
Et la suite a été du même acabit. Tout au long de la première période, les vagues marseillaises se sont succédé, submergeant un « Pana » totalement dépassé. Un autre petit nouveau, Iliman Ndiaye, s’est notamment montré particulièrement tranchant, tout comme le jeune Azzedine Ounahi. Mais difficile de sortir un homme du lot tant l’OM a maîtrisé son sujet et son adversaire en première mi-temps. Et au moment où l’on pouvait commencer à se dire qu’il serait frustrant de rentrer aux vestiaires sans une plus large avance, Aubameyang a repris un centre de Jonathan Clauss venu de la droite pour doubler la mise (2-0, 45e +1).
En début de seconde période, et malgré une pression plus insistante des Grecs, les Marseillais ont rapidement cru se mettre à l’abri, Ismaïla Sarr et Aubameyang inversant les rôles, le second offrant un but tout cuit au premier. Mais le 3-0 a finalement été refusé pour hors-jeu.
Un penalty contre Guendouzi à l’ultime minute
Et c’est peu dire que la suite s’est équilibrée, le « Pana » réussissant plusieurs belles offensives grâce à ses entrants pendant que l’OM s’étiolait physiquement. Longtemps recroquevillé dans son camp en attendant le coup de sifflet final, le club français a fini par vivre un moment cauchemardesque, lorsque l’arbitrage vidéo a repéré une main de Mattéo Guendouzi sur un corner joué au bout du temps additionnel. Avec pour conséquence un penalty transformé joliment par Fotis Ioannidis (2-1, 90e +9).
Emmenés en prolongation par leur incapacité à tuer le match, les Marseillais ont réussi à se remobiliser en prolongation, se créant plusieurs belles opportunités. Et à nouveau, ils ont cru avoir fait le plus dur lorsque Vitinha, plus gros transfert de l’histoire du club l’hiver dernier, a poussé au fond des filets un centre venu de la droite. Mais une fois de plus, l’arbitrage vidéo les a frustrés en signalant un hors-jeu d’Ismaïla Sarr.
C’est alors que Marcelino a tenté un coup de poker, faisant entrer son gardien remplaçant à la dernière minute de la prolongation, Ruben Blanco étant un spécialiste de l’exercice des tirs au but. Mais malgré l’ambiance de feu, c’est Mattéo Guendouzi qui est le seul à avoir manqué sa tentative, dès le premier tir marseillais. Un handicap que l’OM n’a jamais pu compenser, voyant tous les Grecs réussir leur tir pour se qualifier miraculeusement.
Un échec donc pour le changement de gardien, qui acte surtout une immense déception, au vu de l’importance, sportive comme économique, que représentait une participation à la phase de poules de la Ligue des champions. Ce mardi, l’élimination constitue en effet un manque à gagner de 20 millions d’euros pour le club, sans parler des ambitions à revoir à la baisse. Au Vélodrome, l’OM était sûrement le plus fort, mais c’est la Ligue Europa qui l’attend désormais.
P. G.