La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé en appel jeudi 15 décembre la condamnation de l’Ougandais Dominic Ongwen à 25 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Cet ancien enfant-soldat était devenu l’un des principaux chefs de la LRA.
Les juges de la Cour pénale internationale ont confirmé ce jeudi la condamnation de l’ancien chef de guerre ougandais, ainsi que sa peine de 25 ans de prison. En mai 2021, Dominic Ongwen avait été reconnu coupable par la CPI de meurtre, viol et esclavage sexuel dans le nord de l’Ouganda au début des années 2000. L’Ougandais était à l’époque commandant dans l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA), brutale force de rébellion ougandaise fondée dans les années 1980 par Joseph Kony.
Ancien enfant-soldat
Le procès de Dominic Ongwen est inédit dans l’histoire de la Cour pénale internationale. C’est en effet le premier accusé à être jugé pour des crimes dont il a lui-même été victime. Dominic Ongwen avait été enlevé par la LRA sur le chemin de l’école. Ses ravisseurs en avaient fait un enfant-soldat.
Ce sont les arguments qu’a présentés la défense devant la Cour. En février dernier, l’un de ses avocats expliquait que l’appel était celui d’un enfant « élevé dans des conditions très dures. Un enfant que le gouvernement ougandais et la communauté internationale n’ont pas réussi à sauver de l’emprise diabolique de la LRA pendant près de 25 ans. Un enfant réduit à l’esclavage et aux travaux forcés ».
Néanmoins, les juges, ont estimé en première instance et en appel que l’Ougandais devait être tenu responsable pour son rôle-clé dans les atrocités commises par la LRA, en dépit des traumatismes qu’il a lui-même vécus. « La chambre d’appel rejette l’ensemble des moyens d’appel présentés par la défense et confirme à l’unanimité la décision relative à la culpabilité » de Dominic Ongwen, a déclaré la juge présidente Luz del Carmen Ibáñez Carranza.
B. M.