La princesse héritière Amalia des Pays-Bas a été obligée d’aller vivre et étudier à Madrid, pendant plus d’un an, parce que sa sécurité était menacée. Cet exil forcé a été révélé cette semaine par le média public néerlandais NOS. Il montre toute la puissance du crime organisé aux Pays-Bas, notamment de ce que l’on appelle la « Mocro Maffia », les organisations mafieuses marocaines, spécialisées dans la cocaïne et la drogue de synthèse, dans un pays qui constitue une plaque tournante du trafic de drogue.
Aux Pays-Bas, le départ de la princesse s’explique par les menaces persistantes qui la visent.
Il y a plus d’un an et demi, en octobre 2022, Amalia, alors âgée de 18 ans, a dû abandonner ses études à Amsterdam et retourner au palais Noordeinde de La Haye, quelques semaines seulement après la rentrée. Son nom, comme celui du Premier ministre néerlandais Mark Rutte, était en effet apparu dans des échanges entre membres du crime organisé. On craignait alors un attentat ou un enlèvement.
C’est sans doute à cette période que l’exil secret d’Amalia vers l’Espagne a été décidé pour lui permettre de mener, pendant plus d’un an, ses études dans de meilleures conditions que dans son pays natal. La princesse serait aujourd’hui revenue et vivrait discrètement à Amsterdam où une série de mesures de sécurité lui permettrait d’étudier.
La force des réseaux mafieux néerlandais
Ces révélations viennent en tout cas à nouveau souligner la force des réseaux mafieux néerlandais, et l’impunité avec laquelle ils semblent pouvoir agir, y compris dans le pays voisin, en Belgique.
En septembre 2022, le ministre de la Justice belge, Vincent Van Quickenborne, avait lui aussi été menacé d’enlèvement. Ces éléments avaient été jugés assez sérieux par les autorités pour entraîner l’évacuation du ministre et de sa famille vers une maison sécurisée.
J.-J. H.