dimanche 22 décembre 2024
Accueil > A la UNE > Plantation de plus de 11.000 ha d’arbres fruitiers pour la campagne 2022-2023

Plantation de plus de 11.000 ha d’arbres fruitiers pour la campagne 2022-2023

Le ministère de l’Agriculture et du développement rural prévoit la plantation de plus de 11.000 hectares (ha) d’arbres à fruits secs et de grenadiers durant la prochaine campagne de plantation d’arbres fruitiers et rustiques 2022-2023, a indiqué une responsable de ce ministère.

« Nous sommes déjà en pleine préparation de la prochaine campagne pour laquelle nous avons prévu de développer la culture de l’arboriculture fruitière et rustique à travers la plantation de 11.430,55 ha, soit environ 2,216 millions de plants (contre 1,7 million plants durant la campagne 2021-2022 en cours) », a expliqué à l’APS Mme Fatima Khelil, de la direction de développement agricole et rural dans les zones arides et semi-arides au niveau du ministère.

Selon les précisions de Mme Khelil, la campagne 2022-2023, qui sera lancée dès le 4ème trimestre de l’année en cours, porte sur la réalisation de 1.532 ha de grenadiers, 4.608,25 ha d’amandiers, 4.405,25 de pistachiers et 537 ha de noyers.

« Le rendement des arbres à fruits secs permettra au pays de réduire les factures d’importations de ces produits nutritifs et améliorer aussi le niveau de consommation du citoyen de fruits secs », a-t-elle ajouté.

La prochaine campagne prévoit également la plantation de l’arganier au niveau de six wilayas du Sud à savoir : Naâma, El Bayadh, Tamanrasset, Adrar, Bechar et Tindouf.

« Cet arbre à forte valeur ajoutée sera cultivé sur une superficie globale de 347,25 ha, soit 69.450 plants », fait savoir la responsable.

D’après cette agronome, « l’Algérie a toutes les potentialités pour développer cette espèce forestière réputée pour sa résistance aux conditions climatiques extrême ».

« Nous maîtrisons parfaitement l’itinéraire technique de cette culture », a-t-elle soutenu, en mettant en avant la contribution de l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) et la Direction général des forêts, initiateurs de la culture de l’arganier dans le Sud.

Soulignant l’implication totale des pouvoirs publics dans la mise en œuvre de la campagne 2022-2023, Mme Khelil a fait savoir que le secteur compte prendre à sa charge la totalité de l’opération de plantation (acquisition des plants au profit des arboriculteurs et ouverture des potés), assurant que « les agriculteurs n’auront plus qu’à suivre les itinéraires techniques pour assurer la réussite de leurs plants ».

« L’objectif de ces mesures incitatives est de faire adhérer le maximum d’agriculteurs dans cette campagne », a-t-elle souligné.

S’agissant de la campagne 2021-2022 en cours, qui devrait s’achever fin décembre prochain, « le ministère a pris en charge l’acquisition de 1,716 million d’arbres fruitiers au profit des agriculteurs pour la plantation de 11.440 ha », toujours selon les explications de Mme Khelil.

Quant aux espèces concernées par cette campagne, elle a énuméré l’abricotier, l’amandier, le cerisier, le figuier, le grenadier, le pistachier et le prunier.

Au premier trimestre 2022, une plantation de 1.113 ha, correspondant à 222.600 plants, a été réalisée, a-t-elle rappelé.

Interrogée sur la qualité des plants utilisés et leur conformité aux normes, Mme Khelil a assuré qu’il s’agit de plants de qualité produits localement et certifiés par le Centre national de contrôle et de certification des semences et de plants (CNCC).

Le nombre de plants certifiés au titre de la campagne 2021-2022 a dépassé 1,8 millions, selon la même responsable.

Ces deux campagnes entrent dans le cadre du programme national de développement de l’arboriculture fruitière rustique (2021-2025), destinée pour 18 wilayas des hauts plateaux, et du Sud, rappelle Mme Khelil.

Outre la variation et l’amélioration de la disponibilité des fruits sur le marché, ce programme d’extension des superficies en arbres fruitiers rustiques permettra d’améliorer la consommation nationale en ces produits.

Ce plan aura également un impact économique, permettant l’émergence de pôles de production agricoles et agroalimentaires et générer des richesses et des emplois dans ces régions, a-t-elle conclu.

APS