Trois pays de plus, trois pays européens et non des moindres reconnaissent désormais l’existence de l’État palestinien. Annoncée le 22 mai dernier de façon coordonnée par les Premiers ministres de ces trois pays européens, cette reconnaissance a pris effet ce mardi.Cette reconnaissance formelle par l’Espagne, par la Norvège et par l’Irlande n’a pas manqué de susciter la colère des autorités israéliennes qui promettent de « graves conséquences » pour les trois pays, et qui multiplient les déclarations virulentes à leur encontre. Une réaction si virulente qu’elle a suscité en retour la colère des pays concernés, et notamment de l’Espagne.
Rendus furieux par la décision conjointe de Madrid de Dublin et d’Oslo, les dirigeants israéliens ont multiplié ces derniers jours les déclarations fracassantes, notamment sur les réseaux sociaux. En témoignent les propos du chef de la diplomatie israélienne qui accuse le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez de se rendre « complice des appels au génocide du peuple juif » et qui a mis en ligne une vidéo associant l’attaque du 7-Octobre avec des danseurs de flamenco. Pour le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, les dirigeants israéliens ont franchi une ligne rouge avec ces déclarations.
« Nous allons apporter une réponse coordonnée avec la Norvège et l’Irlande, ciblées par le même type de désinformations exécrables et par des attaques sur les réseaux sociaux… Nous le ferons fermement, calmement et au bon moment, nous le déciderons et non lorsque d’autres le décideront », a déclaré José Manuel Albares.
Le chef de la diplomatie espagnole refuse de répondre sur les réseaux sociaux aux accusations proférées par son homologue israélien et l’invite à se détourner de ces réseaux pour s’intéresser davantage aux décisions de la Cour internationale de Justice, qui a demandé l’arrêt immédiat des opérations militaires dans la ville de Rafah.
M. B.