Résultat des législatives 2024 : la gauche arrive en tête, le RN loin derrière à la troisième place

Selon les premiers résultats du 2nd tour des législatives, le Nouveau Front populaire à gauche réussit son pari de barrer la route de Matignon au RN de Bardella.

Immense surprise. Alors qu’elle n’était donnée gagnante dans aucune projection, c’est finalement la gauche qui décroche la majorité relative à l’Assemblée nationale. Preuve que l’union fait la force, le Nouveau Front populaire (NFP) pourrait occuper entre 171 et 187 sièges, selon l’estimation Ipsos pour France Télévisions, Radio France, France24/RFI et LCP à 21h30, le soir du second tour des législatives anticipées.

Dans le détail, La France insoumise reste la principale force de gauche au sein du NFP, avec de 69 à 75 députés. Le Parti socialiste (59-65 sièges) double quasiment ses effectifs, et les Écologistes se renforcent considérablement (32-36 sièges). Pour l’heure, les communistes ne sont pas en mesure de former un groupe (11 sièges), le seuil étant fixé à 15. Mais ils pourraient compter sur le renfort d’élus d’outre-mer ou de dissidents de gauche.

Une nette amélioration par rapport à 2022, quand la NUPES avait obtenu 151 sièges. La surprise est d’autant plus grande ce soir que la campagne a parfois été dure et laborieuse, voyant la gauche s’enliser dans des polémiques et des querelles intestines. Le plus dur commence à présent pour elle. Pour le camp présidentiel, le soulagement est de mise. Les macronistes décrocheraient entre 152 et 163 sièges. Un étiage bien au-dessus de ce qui leur était promis ces derniers jours.

Le barrage républicain mis en place contre l’extrême droite a porté ses fruits. C’est peu dire que la déception est grande côté Rassemblement national (RN). Jordan Bardella se voyait déjà à Matignon, il promettait à qui voulait l’entendre que son gouvernement était constitué. Patatras. La formation d’extrême droite ne parviendrait à envoyer qu’entre 134 et 152 députés. Ce qui constitue son record historique, mais qui demeure largement en deçà de ce qui a pu être annoncé.

Certes la gauche arrive première mais elle ne dispose pas d’une majorité stable permettant de faire passer des textes. Les prochains jours devraient donc être dédiés aux tractations de part et d’autre. Qui pour entrer à Matignon ? Qui pour remplacer Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée ? Le scrutin de ce soir a peut-être posé plus de questions qu’il n’apporte de réponses.

B. M.