Nouvelle condamnation pour Monsanto, filiale de la multinationale allemande Bayer. Un Américain, John McKivison, accusait le désherbant Roundup produit par la firme d’être à l’origine de son cancer. Elle est condamnée à verser 2,25 milliards de dollars de dommages et souhaite faire appel. Ce n’est pas la première fois que l’entreprise doit répondre à des accusations sur le glyphosate.
Les plaintes sont récurrentes contre le glyphosate, accusé d’être à l’origine de lymphomes. Le produit est classé « cancérogène probable » depuis 2015 par l’Organisation mondiale de la santé.
Une dangerosité pourtant contestée par la filiale du géant pharmaceutique. Elle déclare avoir eu gain de cause dans plusieurs procédures. Au total, 165 000 ont été lancées.
En juin 2020, Bayer a conclu un accord amiable sur trois quarts des actions en cours. Soit un versement total de plus de 10 milliards de dollars divisé entre les parties.
Certains procès donnent lieu à des condamnations hors normes. L’an dernier, au Missouri, Bayer a été condamné à verser 1,5 milliard de dollars à trois Américains.
L’entreprise a fait appel et souhaite aller jusqu’au procès à chaque fois qu’un de ses produits est attaqué. Mais ces procédures à répétition coûtent cher. En 2021, le budget dédié à leur gestion s’élevait à plus de 16 milliards de dollars.
M. B.