Refaire du Royaume-Uni une destination de choix pour les investissements : c’est l’objectif du gouvernement de Rishi Sunak, alors que le pays fait face à une inflation qui frôle les 11%, à des grèves inédites depuis une génération et à des départs d’entreprises depuis le Brexit. Le ministre de l’Économie, Jeremy Hunt, présentait, ce vendredi 27 janvier au matin, son « plan » pour renouer avec la croissance. Le chancelier entend faire de la Grande-Bretagne « la nouvelle Silicon Valley ».
Le plan de relance de Jeremy Hunt repose sur quatre piliers, les « 4E ». Entreprise : le ministre promet une culture « à l’américaine », pour attirer (entre autres) les start-up de la technologie et de la finance. Éducation : maintenir les universités britanniques comme Oxford et Cambridge dans le haut des classements mondiaux, pour attirer les compétences. Emploi : c’est la clé, selon le chancelier, de la productivité, pour l’instant la plus faible du G7. Et puis, l’objectif final, c’est de revitaliser toutes les régions du pays, pas seulement Londres, le « Everywhere », « partout » en anglais.
Pas de mesures concrètes
Face à un parterre de journalistes et de représentants du secteur de la « tech », Jeremy Hunt n’a présenté aucune mesure concrète, il faudra attendre le budget à la mi-mars. Il a rejeté toute baisse d’impôts : « La meilleure mesure fiscale, c’est de baisser l’inflation », a-t-il affirmé.
Un contexte économique compliqué
Ce discours intervient dans un contexte économique compliqué pour le gouvernement. Les patrons et les représentants industriels dénoncent l’absence de « vision à long terme », de mesures pro-compétivitié. Réplique du chancelier : « Nous n’arriverons à rien sans optimisme ». Selon lui, les statistiques ne donnent qu’une vision tronquée de l’économie britannique.
E. V.