Le nouveau chef du gouvernement britannique a présidé mercredi matin son premier Conseil des ministres, avant d’affronter l’opposition pour la séance hebdomadaire de questions au Premier ministre.
Il y avait tellement d’enthousiasme sur les bancs des conservateurs à l’arrivée de Rishi Sunak que le président de la Chambre s’est écrié : « Ne cassons pas le mobilier ! ». Mais d’entrée, le leader de l’opposition Keir Starmer a dénoncé la nomination de Suella Braverman à l’Intérieur, démissionnaire une semaine plus tôt pour avoir enfreint le code sécuritaire.
« Hier, sur les marches de Downing Street, le Premier ministre a promis intégrité, professionnalisme et responsabilité. Et juste après, il a nommé une ministre de l’Intérieur qui avait été renvoyée une semaine plus tôt parce qu’elle avait fait circuler délibérément des informations confidentielles avec un compte personnel », a lancé le chef du parti travailliste. « La ministre de l’Intérieur a commis une erreur de jugement, mais elle l’a reconnu et l’a fait savoir. Elle a reconnu son erreur ! », lui a alors répliqué Rishi Sunak.
Parmi les quelques questions sur son programme, Rishi Sunak a laissé entendre qu’il ne réautoriserait pas la fracturation hydraulique. Il a surtout dû répondre de ses promesses de « compassion » alors qu’il jouit d’une fortune de plus de 800 millions d’euros. « Mon parcours le montre : quand les temps sont durs, dans ce pays, je protégerai toujours les plus vulnérables. C’est l’une des valeurs de notre parti, plein de compassion. Nous l’avons fait pendant le Covid et nous le referions », assuré le nouveau Premier ministre.
Dans une ambiance détendue plus vue depuis des mois à Westminster, Rishi Sunak s’est montré souriant, bien plus à l’aise que durant son discours de mardi. Il a promis un gouvernement de talents et de compétences.
E. V.