Le scandale politico-financier touchant le parti au pouvoir au Japon n’en finit pas de faire des vagues. Trois factions parlementaires du Parti libéral-démocrate annoncent leur dissolution prochaine. Parmi elles, la faction du Premier ministre Fumio Kishida, de plus en plus fragilisé.
Sans faction, le chef du gouvernement japonais va avoir du mal à se maintenir à la tête du parti au-delà de septembre prochain. C’est à cette échéance que doit se tenir l’élection pour la présidence du PLD. Sans faction, il sera difficile pour Fumio Kishida de se faire réélire. Or, une défaite lui coûterait son poste de Premier ministre.
Parmi les trois factions qui ont annoncé leur dissolution, figure également la plus importante, celle de l’ancien chef du gouvernement, assassiné en 2022, Shinzo Abe. C’est elle qui se trouve au cœur du scandale : ses membres sont soupçonnés d’avoir omis de déclarer l’équivalent de plusieurs millions d’euros récolté via des ventes de billets pour des soirées de levée de fonds, que le PLD leur aurait reversés.
Ce vendredi, des poursuites ont été lancées contre deux parlementaires issus de cette faction Abe. Deux autres élus, membres des deux autres factions, ont aussi été inculpés. Le mois dernier, le Premier ministre avait limogé quatre ministres issus de la faction la plus importante. Mais depuis, son taux de popularité a encore diminué.
« Ce qui s’est passé sape la confiance de l’opinion publique dans la politique et c’est extrêmement regrettable », a déclaré vendredi M. Kishida, qui s’est de nouveau excusé pour le scandale, en tant que président du PLD.
Les factions du PLD, héritées des partis qui ont fusionné pour lui donner naissance dans les années 1950, sont des coalitions internes organisées autour de leaders, et qui attirent des membres en leur promettant soutiens électoraux et postes ministériels.
B. M.