La 18e édition du Salon International de la Pharmacie en Algérie (SIPHAL 2024) a clôturé ses portes samedi au Palais des expositions (SAFEX) à Alger. Cet événement majeur, placé sous le patronage du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique ainsi que du ministre de la Santé, s’est déroulé sous le thème « Les enjeux de l’internationalisation de l’industrie pharmaceutique algérienne ». Le choix de ce thème démontre une fois de plus une anticipation sur les tendances à venir dans le domaine.
L’allocution prononcée au nom du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun, par le directeur de la promotion de la production pharmaceutique au ministère, Réda Belkacemi, témoigne également de manière significative de la pertinence du choix de ce sujet.
Au cours des quatre jours de conférences et de symposiums, des experts et des spécialistes du secteur pharmaceutique et de la santé ont abordé et débattu de l’internationalisation de l’industrie pharmaceutique ainsi que des enjeux liés à l’exportation. Les thèmes tels que « Le rôle de la CAGEX dans la promotion des exportations hors hydrocarbures, perspectives pour le secteur pharmaceutique », « Les exportations pharmaceutiques : état des lieux et recommandations », et « Stratégie d’Internationalisation du marché des dispositifs médicaux en Algérie » ont été au cœur des discussions, favorisant le développement des exportations de médicaments fabriqués en Algérie.
En ce sens, notre pays a misé sur le développement de son outil de production, sur l’encouragement du générique pour assurer une couverture minimum et la diversification de ses sources d’approvisionnement. Aujourd’hui, il serait envisageable à certaines économies étrangères de se reposer sur le tissu industriel national comme territoire de production alternatif et ce, pour les molécules matures. En parallèle de quoi, les opérateurs algériens atteindraient des standards qui leurs permettraient de conquérir durablement les marchés africains et du Moyen-Orient qui totalisent à eux seuls 65 milliards de dollars de revenus.
Dans un autre chapitre, l’intervention de l’expert international Eddy Gilissen, dirigeant de IQVIA, une société spécialisée dans l’utilisation et l’analyse des données de santé pour l’industrie pharmaceutique (anciennement IMS, agence internationale de suivi des systèmes de santé à travers le monde), portant sur la question de « La pénurie de médicaments sur les marchés matures : épiphénomène ou responsabilité partagée aux lourdes incidences ? » a également renforcé l’idée que la problématique de la rupture des produits pharmaceutiques est observée dans des pays aux économies robustes. Cette intervention a permis de conclure que l’arbitrage effectué par l’Algérie, dont l’industrie pharmaceutique est encore émergente, constituait une démarche opportune.
De leur côté, les 170 exposants ont témoigné de leur satisfaction quant à la qualité de l’organisation relevant que les animations, la communication et l’assistance offertes par les organisateurs ont permis aux près des 10.000 visiteurs de profiter pleinement de la présence des institutions et des opérateurs, faisant de cet événement le salon de référence en Algérie et en Afrique.
Le SIPHAL 2024 a été aussi l’occasion pour présenter une nouvelle application mobile des plus attrayantes et une nouvelle publication nommée PharmAccess.dz qui met le monde du pharma à la portée de tous.
Mohammed Bessaïah