dimanche 22 décembre 2024
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Skoda et Volkswagen, l’impossible départage ?

Depuis le milieu des années 2010, la montée en gamme de Skoda a commencé à menacer les parts de marché de Volkswagen en Europe. Le nouveau patron de Skoda entend bien différencier la marque tchèque de sa cousine allemande. Mais est-ce vraiment possible ?

Ce n’est pas la première fois que l’on se demande si Volkswagen Group n’a pas un peu trop de marques généralistes à son portefeuille. Et comme si la tâche n’était déjà pas assez compliquée, Seat, Volkswagen, Skoda et Cupra doivent se partager un gâteau européen de plus en plus petit. Alors forcément, la montée en puissance de Skoda au fil des ans a fait grincer des dents certains managers à Wolfsburg, ce qui a d’ailleurs en partie valu la peau de l’ancien PDG de Skoda, Bernhard Maier. Volkswagen avait estimé que Skoda commençait à faire trop d’ombre à la marque VW, d’autant plus qu’elle a certains des avantages sans les inconvénients : Skoda peut profiter des plateformes et technologies, mais avec des coûts de production plus faibles en République Tchèque.

Skoda et Volkswagen, les jumeaux impossibles à départager ?

Le nouveau patron de Skoda est un ancien de Porsche. 23 ans de carrière chez le nom le plus prestigieux du groupe Volkswagen avant d’aller passer 2 ans chez VW et d’arriver à Mlada Boleslav. Mais pour lui, c’est comme « rentrer à la maison » : « je suis de retour avec une marque où le cœur bat plus fort que les moteurs, je le sens partout » a-t-il commenté.

Pour autant, la mission s’annonce bien difficile. Klaus Zellmer veut un nouveau départ sur le plan du style pour se différencier de Volkswagen : « nous essayons d’égaliser les marques Skoda et Volkswagen et non de nous cannibaliser. Nous nous adressons à des clients différents et ne mettons plus les oeufs dans le même sac… Nous ne concourrons pas pour les clients de Volkswagen, mais pour ceux des autres marques« , rajoute-t-il. Premier élément distinctif : le Vision 7S, qui donnera lieu à un véhicule électrique sept places… que Volkswagen n’a pas. Mais cela suffira-t-il pour autant à laisser un peu plus de marge à Volkswagen ? A voir les bonnes ventes du Skoda Enyaq (cousin de la Volkswagen ID.4), la question se pose visiblement encore.

Une concurrence qui s’ajoute à une autre

Les similarités entre Volkswagen et Skoda ont parfois été un problème pour le groupe allemand qui doit en plus gérer la situation espagnole du tandem Seat/Cupra. L’accent a fortement été mis sur le second ces deux dernières années. Chez Seat, le plus récent lancement n’est autre que l’Arona restylé, qui faisait suite au renouvellement de la gamme Leon. Et du côté des ventes, si Seat s’est félicité d’un bel exercice 2021 à 470 000 unités, c’est aussi et surtout parce que Seat… compte les ventes de Cupra dans son bilan. Cupra qui a triplé ses ventes pour atteindre les 80 000 véhicules livrés sur un an. Seat, seul, a vendu 391 200 véhicules à travers le monde en 2021, ce qui représente une baisse de 2 % comparé à 2020, année déjà critique du fait du Covid.

Au final, la gestion des marques généralistes chez Volkswagen est toujours complexe, entre écarts de coûts de production et placement des produits. Et si Skoda a pris du gallon au point de devenir incontournable, Seat ne semble pour l’instant pas suivre la même voie.

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