vendredi 22 novembre 2024
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Tennis : l’Espagnol Carlos Alcaraz s’offre son premier sacre à Roland-Garros face à Zverev

L’Espagnol Carlos Alcaraz a décroché son premier sacre à Roland-Garros en terrassant l’Allemand Alexander Zverev au terme de cinq sets très disputés en 4h19 (6-3, 2-6, 5-7, 6-1, 6-2), ce dimanche 9 juin. Il succède au Serbe Novak Djokovic au palmarès et va lui ravir la 2e place au classement ATP dès le 10 juin. À 21 ans, il remporte son troisième titre du Grand Chelem après ses triomphes à l’US Open en 2022 et Wimbledon en 2023.

Monstre de précocité, Alcaraz est devenu ce 9 juin, à 21 ans et un mois, le plus jeune vainqueur de tournois du Grand Chelem sur les trois surfaces de référence (dur, terre battue et gazon) au cours de l’ère Open, devant Rafael Nadal (22 ans et 7 mois). Le tout après avoir été le plus jeune numéro 1 mondial de l’histoire à 19 ans, 4 mois et 6 jours.

Il est arrivé à Paris dans la peau d’un favori, malgré des doutes entourant sa condition physique, avec un bras droit ayant souffert d’un œdème musculaire qui l’a contraint à se ménager plusieurs semaines. Mais Alcaraz a assumé ce statut. Sa quinzaine fut assez tranquille, jusqu’au duel remporté de haute lutte en demi-finale face à son rival générationnel, l’Italien Jannik Sinner (2-6, 6-3, 3-6, 6-4, 6-3). Sa finale fut du même acabit face à Zverev, valeureux adversaire qui lui a mené la vie dure tout au long des 4h19 d’une finale à rebondissements.

L’Allemand apparaissait en grande forme, dans le sillage de sa victoire au Masters 1000 de Rome précédant le tournoi parisien. Fort mentalement, il a ainsi survécu à deux marathons en cinq sets, naviguant dans le tournoi avec aussi, dans un coin de sa tête, le procès pour violences conjugales se déroulant en parallèle à Berlin et qui s’est finalement clos vendredi sur un accord à l’amiable.

Un 5e set monstrueux

Mais pour sa deuxième finale d’un Grand Chelem, après celle amèrement perdue à l’US Open 2020 face à Dominic Thiem après avoir été pourtant à deux points du sacre, Zverev est tombé sur le roc Alcaraz. L’Espagnol est mieux entré dans le match, parvenant à prendre trois fois le service adverse pour mener au score.

Mais l’Allemand a su réagir après la perte du premier set, il l’a prouvé les trois fois où ça lui est arrivé dans ce tournoi. Et comme Tallon Griekspoor, Holger Rune et Casper Ruud, Alcaraz en a fait les frais, pliant sous la première balle retrouvée de son rival. Dans la troisième manche, distancé 5-2 par l’Espagnol, Zverev a trouvé les ressources pour renverser la situation, alignant cinq jeux d’affilée.

Alcaraz a vite su répondre au 4e set, profitant d’une baisse de régime de Zverev pour s’échapper 4-1, mais il a dû faire appel au physio pour lui masser la cuisse gauche. Cela ne l’a pas handicapé outre mesure, bien au contraire. Sa cinquième manche fut étourdissante. Monstre de défense à décourager n’importe quel adversaire, il a réussi à s’emparer deux fois du service de son rival, mais il aussi réussi à effacer cinq balles de débreak.

Le Murcien jouait comme un Martien et son « Vamos ! » libérateur, allongé sur l’ocre pour célébrer son triomphe, rappelait furieusement celui d’un illustre prédécesseur nommé Rafael Nadal. Aussi loin qu’il se souvienne, « Carlitos » a toujours voulu soulever la coupe des Mousquetaires. « Ce tournoi m’est cher, parce que lorsque je terminais l’école, je courais à la maison, j’allumais la télé et je regardais les matches. Ceux de Rafa, parce que c’était lui le maître ici… Puis, je me suis dit : « Je veux rajouter mon nom à la liste d’Espagnols » ». Voilà qui est chose faite.

M. B.