Au moins quatre personnes, dont un combattant et un secouriste du Hezbollah, ont été tuées et plusieurs autres blessées dans de violents échanges de tirs à la frontière libano-israélienne vendredi 31 mai. Cet embrasement a coïncidé avec un discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui a affirmé que ses combattants étaient en mesure d’occuper des positions israéliennes en Galilée.
Des experts militaires au Liban affirment que la puissance de feu déployée ce vendredi par le Hezbollah et l’armée d’Israël était inégalée depuis le début des affrontements entre les deux belligérants, le 8 octobre.
Le parti de Hassan Nasrallah a mené une douzaine d’opérations contre le territoire israélien, dont deux attaques aux drones suicides sur des installations du système de défense Dôme de fer. La formation chiite a tiré près de 150 projectiles contre des cibles diverses, dont trois localités israéliennes en Galilée, visées pour la première fois depuis le début du conflit, il y a huit mois.
Les traînées blanches laissées par les salves de roquettes tirées de diverses régions du sud du Liban étaient visibles dans toute la zone frontalière.
Une vingtaine de localités libanaises étaient sous le feu israélien ce vendredi, dont une dizaine visée par des attaques aériennes menées par des drones ou des avions de combat. L’aviation israélienne a attaqué des cibles éloignées de plus de 30 kilomètres du front, autour de la ville de Saïda, à 40 kilomètres au sud de Beyrouth.
Cette poussée de fièvre sans précédent a coïncidé avec un discours de Hassan Nasrallah, qui a réaffirmé que le retour au calme sur le front libano-israélien dépendait de la fin de la guerre à Gaza.
P. K.