Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a estimé que la hausse des prix des viandes était injustifiée, au vu de la stabilité des prix des aliments de bétail sur le marché mondial, relevant à ce propos la nécessité de réduire le nombre d’intermédiaires en vue de maitriser ces prix.
Dans une déclaration à la presse en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, M. Henni a relevé la nécessité de réguler le marché des viandes rouges et réduire le nombre d’intervenants qui, considère-t-il, sont « la raison principale de la hausse des prix ».
A cet titre, le ministre a souligné que les prix élevés de la viande d’agneau sont dus au grand nombre d’intervenants dans la vente au détail, d’autant que « la marge bénéficiaire s’élève à 800 DA/kg chez le détaillant par rapport à son achat auprès des éleveurs ».
Il a en outre précisé que la hausse de prix des viandes blanches étaient injustifiée, notamment au regard de la stabilité des prix des matières premières tels le maïs et le soja, qui « n’ont pas connu une hausse entre mars et octobre », en sus des avantages accordés par l’Etat comme l’exemption de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour encourager les éleveurs de volailles et subventionner les prix sur le marché, et le raccordement des exploitations agricoles à l’électricité.
Dans le but de mettre fin à la hausse de prix des viandes blanches et rouges, le ministre a fait état de l’organisation, la semaine prochaine, d’une réunion avec les éleveurs en vue de résoudre ce dossier.
A une question sur l’importation de veaux et de vaches laitières par les investisseurs privés et les éleveurs, M. Henni a précisé que la licence d’importation est délivrée dans les délais de 48 heures via la plateforme numérique, à condition que le dossier remplisse toutes les conditions liées à la santé animale et aux vaccinations, indiquant que les derniers prix élevés de veaux et de vaches sur les marchés européens ont découragé ces opérateurs de les importer.
Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane avait fait état, samedi devant les membres du Conseil de la nation, de la concrétisation d’une nouvelle approche dans la gestion des filières viandes rouges et blanches qui repose, notamment, sur l’assainissement du marché « des intrus et des intermédiaires » versés dans le commerce du fourrage, laquelle devrait baisser les prix des viandes sur le marché.