Le président russe s’est rendu ce mercredi 6 décembre à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, puis a pris la direction de l’Arabie saoudite, où son arrivée a été confirmée en début de soirée. Objectif de ce court voyage diplomatique : discuter du conflit israélo-palestinien et du pétrole. Vladimir Poutine, que les Occidentaux cherchent à isoler depuis son offensive en Ukraine, s’est un temps fait plus rare à l’étranger, mais il effectue un retour sur la scène internationale. Un retour évidemment qui fait jubiler en Russie.
Des dizaines de soldats en armes qui l’attendaient au palais, des drapeaux russes le long de la route, et même une patrouille aérienne des Émirats arabes unis diffusant dans le ciel des fumigènes aux couleurs du drapeau russe.
Peu importe si, en réalité, c’est le traitement qui est toujours réservé aux visiteurs. La télévision à Moscou diffuse abondamment des images d’un président présenté comme très bien accueilli, avec à la clé un des envoyés spéciaux qui jubile et s’exclame : « Le monde entier observe en ce moment l’isolement international de la Russie et de son président. »
Le ministère de la Défense a de son côté – c’est une première — diffusé des images des avions de combat escortant le vol du président russe, des Sukhoï-25. La séquence diplomatique n’a pas encore concrètement commencé qu’elle est utilisée à plein par la propagande d’un Vladimir Poutine qui ne devrait plus tarder à annoncer sa candidature à un 5e mandat.
Pour le reste, les communicants continuent de banaliser ce rendez-vous. Le service de presse du Kremlin évoque lui les Émirats comme le principal partenaire économique de Moscou dans le monde arabe, le prochain investissement attendu et important de l’Arabie saoudite en Russie.
B. M.