Au 7ᵉ mois de l’offensive russe en Ukraine, Vladimir Poutine est venu, comme c’est l’usage, assister au dernier jour des manœuvres militaires annuelles de l’armée russe dans l’Extrême-Orient russe. Vostok 2022, c’est, pour ces exercices toujours présentés comme défensifs, moins d’effectifs que la saison précédente, mais une volonté d’affichage : le pays veut montrer sa capacité militaire et sa capacité à contrecarrer l’isolement de la Russie par les occidentaux.
Pluie battante, ciel bas et brouillard épais, tanks dans la boue et terrain détrempé… Ce final qui se veut toujours spectaculaire a été cette fois difficile à observer.
Pour ce dernier épisode des manœuvres sous l’égide du président Vladimir Poutine, canons, tanks et missiles résonnaient à une soixantaine de kilomètres de la frontière de la Chine, qui pour Moscou dans cette édition Vostok 2022, le partenaire étranger le plus important.
Les analystes militaires russes y sont allés de leur pluie de commentaires sur la présence des soldats chinois. Pour l’un d’entre eux, c’est un « message aux forces qui veulent faire basculer la situation dans la région Asie-Pacifique », pour d’autres, c’est un « signe de l’intensification de la coopération russo-chinoise face à la politique hostile des États-Unis » ou encore « une nouvelle démonstration de l’amitié sino-russe », le terme consacré depuis plusieurs mois.
Pour cette édition Vostok 2022, l’armée russe a donné le chiffre de 2 000 militaires étrangers sur le contingent de 50 000 en action. Près de 2 000 militaires qui seraient aussi venus aussi d’Asie centrale, d’Algérie, du Laos, de Birmanie et de Syrie avec une participation de l’Inde.
Ce mardi Vladimir Poutine se rend aussi au forum économique de Vladivostok qui a pour thème cette année « Sur la voie d’un monde multipolaire ». Il rencontrera au forum mercredi le numéro 3 du Parti communiste chinois avant de rencontrer Xi Xinping en Ouzbekistan la semaine prochaine.
A E-J